“C’était vraiment intéressant, super, on ne savait pas qu’on en apprendrait autant” ont affirmé Malik et Joséphine pour conclure le parcours d’apprentissage sur l’Engagement Citoyen, réalisé à la maison de quartier Landy de Saint-Ouen. En partenariat avec la ville et des associations locales, le parcours a permis de réunir 20 personnes pour cinq sessions, du 18 mars au 22 avril 2024.
Lors de la restitution du parcours le 22 avril dernier, les participants ont pris appui sur le travail mené. Ils l’ont présenté et ont répondu aux questions des représentants de la démocratie participative de la ville, présents lors de cette restitution.
Des parcours d’engagement variés
Lors du parcours, différents chemins qui ont mené à l’engagement ont été évoqués, comme par exemple celui de Zita Cabais-Obra qui a transformé une épreuve personnelle en compétence pour défendre les droits des personnes face à la traite et à l’esclavage moderne. D’autres phases ont permis à plusieurs participants de prendre conscience des différents savoirs, savoir-faire et savoir-être acquis dans le cadre de leurs engagements. L’apprentissage des limites planétaires, du plancher social et des objectifs de développement durable a permis de mettre en lumière la portée, la nature et la résonance locale-globale des actions menées. Cette phase en particulier a créé beaucoup d’émotions car certains participants n’avaient jamais imaginé que leurs actions puissent contribuer à une perspective plus large, à construire un monde plus juste et durable.
Lors de la restitution, les participants ont évoqué différentes prises de conscience. Pour donner envie à d’autres personnes de s’engager, “Je réalise qu’il faut communiquer nos actions, qu’il faut en parler autour de nous” dit Adil, “car les gens sont sensibilisés à différentes causes de cette manière”. Marie parle de convaincre par l’exemple. Elle choisit de montrer sa main pour illustrer le fait qu’elle aime donner… de son temps, de son énergie. “Mes petits-enfants font comme moi maintenant, ils économisent pour donner, ils aident les autres”. Zita évoque le fait de faire de son expérience personnelle un bouclier ou un tremplin pour les autres.
La plupart des participants n’avaient jamais entendu parler des objectifs de développement durable. Malik et Joséphine ont voulu en savoir plus, découvrir des ressources sur les savoirs liés aux limites planétaires et aux besoins sociaux.
La solidarité comme boussole
“Beaucoup des participants de ces ateliers-ci ont connu des situations difficiles voire très difficiles, et choisissent de venir volontairement en aide aux autres. La solidarité est très forte à Saint-Ouen.” évoque Christine qui a facilité les ateliers pour Resicity. “Mais peu d’entre eux ont conscience des qualités, compétences et savoirs qu’ils ont acquis au cours de leur vie et par leur engagement. Notre objectif est de faire émerger cette prise de conscience pour valoriser ces acquis et les mobiliser dans d’autres champs”.
Finalement lorsque Ouahiba Teldja, directrice de la maison de quartier, demande à la volée ce que les participants retiennent de leur parcours: “J’ai appris à écouter activement” dit Rose en riant, “à ne pas couper la parole”. “Respecter nos différences” clame Marie. “Mieux vivre-ensemble” dit Susanne. “S’engager c’est un devoir” affirment-ils unanimement.
Si l’engagement est un facteur d’épanouissement personnel, un moyen d’exprimer nos valeurs et d’agir pour l’intérêt général, c’est aussi un moyen formidable pour apprendre, transmettre, trouver du sens et participer à rendre le monde meilleur. A tout âge!